lundi 10 août 2009

Mon nom est Rouge - Orhan Pamuk

traduit du Turc par Gilles Authier, Editions folio.



le chef d'oeuvre d'Orhan Pamuk !


C'est une fresque historico-artistique, magique et magnifique !
un "nom de la rose" Ottoman ! une reflexion sur l'art
Ottoman, tiraillé entre orient et Occident, houspillé
par les preceptes fanatiques des religieux. Un conte d'orient
ayant une intrique policiere, car a la cour du Sultan, l'envie, la jalousie
et donc le meurtre et les executions sommaires sont monnaie courante !
Surtout pour les enlumineurs qui ne peuvent quitter leur protecteur
que les yeux creves ou les pieds devant !





J'ai pris beaucoup de plaisir a lire ce livre qui se compse
d'une foultitude d'histoires ou meme les objets,
les chiens et les couleurs prennent la parole pour dresser
un portrait savoureux de la vie a Istanbul,
au 16eme siecle de notre ére !


C'est aussi la rencontre et le clash entre le classicisme Ottoman
et l'école vénitienne! A must read book si vous aimez
les romans historiques, l'histoire de l'art, le policier
et les oeuvres hors du commun et érudites !
Un régal et de longues nuits blanches en perspective
tant le livre est prenant !!!!


Morceaux choisis :
[...] si l'image de l'être aimé reste vivante dans votre coeur,
le monde entier est votre maison.
p.64
La peinture est silence pour l'esprit et musique pour l'oeil.
p.114
La poésie et le dessin sont frère et soeur,
comme tu le sais, de même que les mots et les couleurs.
p.207
Je n'en compris que mieux alors les paroles d'Ibn Arabî
qui veut que l'amour soit le don de faire voir
- et le désir de se sentir toujours proche -
ce qu'on ne voit pas.
p.215
Vous savez, tout prédicateur un peu ambitieux,
pour peu qu'on l'écoute et que cela lui monte à la tête,
commence toujours par dire que la religion fout le camp.
C'est leur fonds de commerce.
p.288
[...] un grand peintre ne fait pas qu'imposer ses oeuvres à nos esprits :
il finit par changer tout notre paysage intérieur.
Chaque image produite par son art, reproduite par notre âme,
devient pour nous, peu à peu, la mesure de la beauté du monde.
p.293
[...] qu'est-ce donc qu'être une couleur ?
C'est le toucher de la pupille, la musique du sourd-muet,
la parole des ténèbres.
p.336

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